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With love, echo.


18 juillet 2009

Le Jeu du Foulard

Little Girl



Tout les clubs se ressemblent, de Milan à Vegas, de San Francisco à Paris.
Et sur les clichés que volent des photographes amateurs, chacun reflète le même visage de part le monde.
Rien d'amusant, aucune surprise.

Je suis las.
Les réseaux sociaux supprimeront jusqu'au peu d'humanité qu'il nous reste.

Et pourtant.

Je suis la plus belle des chicks que tu ais jamais eu à goûter et ce ne sont pas les kilomètres qui vont m'empêcher à me remplir de toi un peu plus fort.
Dans mon confort approximatif j'échafaude un plan machiavélique pour emporter bagnole, fric et assurance vie dans mon périple aventureux façon dangereux chaud bouillant.
Je trépigne d'impatience, tentant de placer entre nos ennuis récents autant de temps que je peux y caser.
Je ne veux te laisser aucune excuse pour les retrouvailles magnifiques que je compte nous concocter.
Je passe sur des séries télés où les acteurs imitent l'effet reproduction humaine à grand renfort de cris et de gémissements. Je ne peux même plus m'entendre respirer.

Devine quoi! Je respecte la soumission que tu me fais prendre. Je me tais et ne parle plus. Je communique uniquement par voix abordable et je te laisse seul.
Ne flippe pas, à te dire que je débarquerai, à faire exploser ta vie en mille morceaux coupant, blessant, si tentant.

Parti du mauvais pied, comme un de ces matins où je cognais ma tête contre les murs vu tes réponses aux abonnés absents. Laisse reposer, le chocolat sera des plus onctueux la prochaine fois.
Et j'y connais un rayon en dessert, crois moi.


Les fillettes à l'âge avancé, coincées dans les caves de ton subconscient.
Elles portent des formes courbes qui laissent leur corps transparaitre derrière de vieux draps blancs.
L'innocence fraîche dans leur yeux et la jugulaire qui bat au rythme de ce cœur qui ne sait vers où se tourner.
Puis-je cafter? Aujourd'hui elles n'ont pas été sages, je sais qu'elles ont préparé des sottises derrière ton dos et de ces petites bêtises futiles il faut punir. Allons sévir leurs petites joues, leur petites bouches où dégoulinent des "Pourquoi?" se mélangeant aux "Encore" suppliés et plaintifs.
La jugulaire bat de plus en plus vite et dans les brumes de ton esprit agonisant sous une herbe qui n'était pas tienne, tu distingues des silhouettes incertaines qui portent le même visage.
Cauchemar ou fantasme pour t'accompagner sur des routes réelles que tu touches de tes doigts froids.
Les fillettes à l'âge avancé, attirées dans les caves de ton subconscient.
Un peu plus femme qu'enfant, à jouer pour ton bon plaisir les inconscientes fragiles, elles t'accordent tout tes désirs tant que ta tête puisse encore suivre tes pensées.
Elles sont au nombre que tu choisis à t'attendre dans ces vieux draps, emplis de ton odeur et de celles de vieilles connaissances, à jouer sur ton torse, tes bras, sans doute un peu plus bas.
Tout flotte, dans les airs, des douceurs qui tu connaissais déjà, des envies que tu recherches un peu plus chaque jour. Punissons mes enfants, je vous vois mauvaises et sottes. Ne vous a-t-on pas apprit? Ne vous a-t-on point apprit?
La jugulaire bat, le cœur s'enflamme et de tes petites canines aiguisées tu fais cette fois l'effort de mordre un peu plus fort. Jeu du sort sans doute joliment planifié, elles te donnent à déguster cou, hanches et intérieur de cuisses.
Les fillettes à l'âge avancé, à la vingtaine à peine entamée, aux seins ronds, aux fesses galbées.
Dans tes fantasmes inexactes se reflètent les cauchemars que tu tentent de refouler.
Tu manqueras encore que je sois enfant ou pas et ces jeunes filles disparaitront avec tes sommeils passagers, je reste sur le pas de ta porte. Un jour je frapperai.
Cette fois n'oublie pas de m'ouvrir à grands battants.

13 juillet 2009

"No Regrets" she lied

Fuckin' Fake Rock'n'Roll Life




Comme je fus stupide. Comme il a fallu t'attendre. Comme tu ne reviendras pas.
J'ai du mal à redevenir égoïste, m'en aller au bras d'inconnus mal intentionnés.

Doucement aussi doucement que passe parfois le temps, j'embrasse une phrase ou deux, un souvenir lointain qui flotte encore dans ma mémoire.
Comme une intention de ne pas perdre pied. Comme je devrai attendre. Comme je viendrai.

Je ne déteste pas bien et je ne pense pas haïr comme il faudrait.

Toutes les nuances de bleues se mélangent en un ciel parfait, je contemple le vide de la foule autour de moi.

Je me souviendrai encore des matins pluvieux, à me retourner une dernière fois. Un signe.
Attendre un train sur un quai de gare, encore.
Doucement aussi doucement, le monde autour au ralenti.

Derrière mes paupières je mélange le bien et le bon, je n'entends plus tes désolé parce qu'ils n'étaient pas nécessaires et je formule des pardons que tu ne pourras plus entendre.

J'ai peur d'oublier, oublier comment se forment les traits de ton visage, oublier comment sonne le son de ta voix. Oublier comment tout ça me tort l'esprit, oublier comme tout cela me glace les os et les sens.

Je ne veux plus retourner dans ce cycle, couper tout fil et m'en aller.

Comme nous fûmes stupides. Comme nous attendrons. Comme peut-être un jour nous reviendrons.

8 juillet 2009

2h11

Je vous en prie




Bleu Midas était peut-être un salaud de plus.
Caché, tapis au fond d'un trou que je ne connaissais pas.
Le meilleur des caméléons que je confondais avec les plus belles fleurs.
Mais pendant que l'esprit hurle à l'hérétique amoureux, ce qui me reste entre les cavités de mon poitrail tente de faire entendre sa voix par la démocratie des sentiments.
Je lui donne comme tout les autres le droit de vote, et celui-ci fait pencher la balance, encore.
Les yeux de la Passion auront eu raison de moi, les plus belles couleurs caramels fondent dans des derniers traits tirés de fatigue.
A force de non-réponses, je crois les yeux éteints à jamais.
Si la mort est venu les chercher que vais-je faire du restant de ma propre vie?

Une bêche, un trou, la terre est toujours un peu plus chaude plus bas, elle recouvrira ce qui me reste de chair sur le dos, au côté d'un corps que je ne connais pas, que je ne connais plus.

Nique Kant et la police comme dise les jeunes nantis, parce que les instances supérieurs me confèrent des conseils que je n'écoute plus d'aucune oreille. BOUM. Je meurs. BOUM.

Une toxine dans le corps qui ne veut pas se retirer, elle s'excuse de s'enfoncer si fort, de m'abimer les sens, de m'abimer encore. Une toxine qui s'excuse, sans doute de ce qu'elle est et je reste semblables à d'autres, intoxiquée.

Car le temps est mensonge et plus il avance et plus nous reculons, je sais que j'ai perdu la partie, mais je ne comprends pas mes cartes voudrais-tu me les décrire de ta bouche que je sois sûre du chemin vers lequel nous allons, moi, je risquerai de mener le jeu vers une autre perte.

Je m'accroche tant bien que mal à une barre qui doucement me glisse des doigts, comme le sol me semble si proche, si doux, je pourrai y reposer tête et visage ensanglantés et mes membres tordus pourront se mouvoir une dernière fois en une danse étrange. Je lâche la barre.

La vie est un défilé morne, tu te lasses de plus en plus des ces habitudes morbides qui ont pris place dans ton quotidien. J'apporte un peu de lumière, nous brillons puis plus rien. La vie est un défilé morne, de pensées horribles dans mon esprit vide.

Usage du nom pour faire référence à notre existence passive, à attendre ce qui se fera demain, si nous vivrons, si nous mourons ou pas. Et je cherche à user de ton nom pour remplir l'air dans mes poumons, user de ton nom pour marquer ma peau de cicatrice, user de ton nom jusqu'à en crever.

Alive. Plus de réponse. La colère est finalement arrivée. Déjà parti. Trop occupée à brasser le vent, je n'ai pas vu que les faibles tracés sur le sable, se sont effacés. C'est triste, mais je ne me relève pas, aucun sourire.

Des nouilles, je vomis des nouilles, grands asticots qui dégoulinent le long de mon œsophage, emplissant ma gorge, ma bouche, coulant à terre, des vers de mon estomac et mes yeux injectés de sang ne voient plus rien que de petits points blancs. Perte de conscience.

Flatbeat dans les casques audios. Je n'aime plus la musique qui y résonne.

Copy/Paste, tu l'as dis, je dois partir, je partirai, je pars, je t'aime, je t'aime putain tu le savais pourquoi je dois te le dire? Comme toute ces choses.

Des ruines dans ce qui me reste entre les côtes.

2h11

Sur les routes, j'attends. Un jour quand je serai grande, j'aurai assez de sous pour te rejoindre.

5 juillet 2009

Magnum

Les photos sont pour la déco'
De la couleur sur pixels





Dans la tête de certains tu ferais bien quelques petits trous.

Aujourd'hui tu vas de l'avant, ta mère et grand-mère dans une voiture un peu plus loin à t'attendre.
Une simple course à ponctuer par un Voilà fini!.
Tu marches tête baissée, des lunettes de soleil sur les yeux que tu relèves.

Deux types, d'origines étrangères, sans doute proche de la tienne, mais tu ne veux pas te mêler de ça.
Un des deux qui balance à l'autre Vas-y chope là, chope là!.
Quel con avec sa face de rat, à tenir une canette de bière que le Seigneur ne lui permet pas.
Une vieille sur un banc publique qui assiste à la scène.

Toi, les types qui t'accostent et ta rage. Faire de tout petits trous dans la tête, de tout petits trous.

Dégage, allez! Dégage!

Et tu lui dis de se barrer de ton chemin, l'autre qui rapplique.
Oh non mon coeur je ne te rappellerai pas les insultes qu'il t'a lancé.
Il était trois heures de l'après-midi, une rue immense et presque vide, un soleil de plomb, un semblant de belle journée.
Pute J'te baise Je fais ce que je veux de toi avec ma grosse [...]
s.t.o.p.

Je te tuerai un jour.

Des petits trous fils de pute!
Des petits trous dans ta gueule de merde. Je te casse la jambe droite et le bras gauche!
Vas-y! Essaye de marcher droit maintenant! Connard!

Amour, brûle mon visage d'acide! Passer inaperçue derrière un voile blanc.
Des petits trous sur sa tempe et son front.
Je me fous de la femme qui te pleurera, je me fous des gosses qui te crieront, juste des trous dans ton front.
Des trous pour calmer la rage.
Toutes les semaines, chaque mois.

Des petits trous.

2 juillet 2009

Big Bang Theory

Tell me




L'Homme Noir est venu.
Dans un recoin sacré, l'Homme Noir m'a pris.
Et chaque jour la Terre plus verte que jamais a vu grossir mon ventre, nus ensemble tout contre les arbres et le silence des plaines.
L'Homme Noir nous a construit abri et a fait naitre le feu.
Et dans un recoin sanctifié, de mes entrailles l'Enfant est né.

Les couleurs de la Terre ont joué sur ses joues des musiques inconnues.
Du blanc et du noir nait la couleur du monde.
Et l'Enfant a grandi, aussi grand que mes frêles épaules.
Sur les siennes il a apprit à porter douleur et souffrance.

L'Homme Noir est parti, plus tard moi aussi.
L'Enfant est devenu Homme.


L'Homme est venu
Dans un recoin sacré, l'Homme m'a pris.
Et chaque jour la Terre plus verte que jamais a vu grossir mon ventre, nus ensemble tout contre les arbres, le silence des plaines et les miens.
L'Homme et les nôtres ont construis abris et on fait jaillir le feu.
Et dans un recoin sanctifié, de mes entrailles les Enfants sont nés.

Les couleurs de la Terre jouent encore sur leurs joues des musiques inconnues.
Et le vent dans les arbres parlent d'égalité et de beauté, des murmures d'amour et de fraternité.
Du noir et du blanc, du blanc, du noir nait la couleur du monde.
Et les Enfants grandissent, aussi grands que seront nos frêles épaules.
Sur les leurs, tout comme les nôtres, ils apprendront douleur et souffrance.

Et nous partirons.
Les Enfants deviendront Hommes et Femmes.


L'Homme Noir est venu.
Il y a bien des années, nous avons promis que par delà les continents, nous peuplerons la Terre de mille et une couleurs qui parcourent désormais vos corps, que vos yeux seront bleus, noir, bruns et verts et qu'ils s'ouvriront chaque jour vers ce que vous serez, vers ce que le monde sera.

L'Homme est venu, l'Homme vient encore.