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18 novembre 2008

A Nos Pères

Je vous salue Marie
Pleine de grâce
Le Seigneur est avec vous
Nunc
Et in hora mortis nostrae



Il parcourera les courbes de son corps, car ces courbes-ci ne sont pas de celles qui l'a connu.
J'ai lu quelques lignes qui m'étaient interdites, par dessus une épaule, un dos voûté, violation de pensée privée.




Blessée ta tête bien pensante.
Nous ne pensons plus, nous ne savons plus.

Pâles fantômes, aux bouches murées dans le silence, nous bannissons ce que l'on nous interdis, nous ne montrons du doigt que ce que l'on nous désigne, et nous subissons chaque jour que Dieu fait.
Retiens ton cri pour des jours meilleurs, lorsque sera venu le temps de ta révolution, levée de drapeaux s'agitant vers le ciel.
Vous appellerez vos frères d'armes et de sang, ceux dont la couleur de peau est marqué du même fer que la notre.
Aucune hache ne sera enterré tant que la terre ne sera pas marquée de nos pas, tant que nous n'aurons pas franchi la limite qui nous sépare de vos libertés.

Et dans vos yeux le reflet de ces esclaves torturés, mis à nu, du bétail que l'on vendait par tête.
Flambeaux de nos révoltes, cocktail Molotov jetés par dessus les murailles de leur château en or.
Je connais des jeunes encagoulés, dont père et mère ont saigné sang et eau pour les amener jusqu'en haut et par dessus l'échelle des vieux blanc leur interdisant de passer la grande porte.
Parce que vos noms et vos couleurs ne sont pas source de conflits, je bénis vos chairs, embrasse vos fronts.

Ne sois pas génération Bounty, ne sois pas préjugés, ne sois pas stéréotypes.
Je sais que toi, moi et eux, nous valons plus que les petites têtes blondes qui nous juge du haut de leur couffin d'argent.
Élevés dans une banlieue pourrie, un immeuble cage à poule, un quartier puant la merde, rêvant de voir s'envoler au loin quelques billets tombant d'un toit anonyme.
Trompés par les clips MTV et ces pseudo mecs qui parlent de la rue, sans en avoir dans le falzard.
Pas besoin de bling bling ou de grosses cylindrés, juste un peu de fric à ramener à maman, qu'elle soit fière de ses fils et filles, histoire de mettre tout le bled au courant et rendre vert de jalousie tout le block.

Assis entre deux paliers, avalant un Quick.
Courser par les flics, leur armes déjà au poing.
Fumant des joints derrière la benne à ordure.
Graffant sur des murs.

Les années passent, la vie écorche à vif et tu reste vivant, debout, les yeux grands ouverts, tu subis mais lève le poing.
Les jours se succèdent, les souvenirs restent, tout vécu à son importance, un jour tu prendras le temps de te reposer.
Et lorsqu'il sera venu, lorsque les rides auront creuser ton visage de nouveaux chemins inexplorés, tu te pencheras sur la chair de ta chair, et leur raconteras  comment ton père à fait de toi un homme.






"Allez! Salues la famille et mes frères!
Je m'en vais voir l'Amérique amigo, on m'a dis que les lingots d'or y pleuvaient comme des gouttes de pluie.
Je t'enverrai une carte postale signé de ma marque, et rassures toi, je dégommerai ceux qui auront osé insulté ton nom, et je créerai des proses où  tu pourras te mirer.
Je t'embrasse baby, Inch'Allah on se revoit au Paradis!"

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