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13 mars 2009

Goldie

Faux baiser
Fausses filles




Et sous l'arbre de la passion le vieil homme déclara qu'il était fatigué, fatigué à tant courir.

Goldie qui passe l'arme au poing, au loin sur sa tempe frappe frappe et laisse couler la vie.
Elle court, court tant qu'il est encore temps de courir, sans doute la rattraperont-ils un jour.
Un jour lorsqu'on lui avait dit de fermer sa bouche, de ne pas répéter à qui veut l'entendre les horreurs que l'un dit sur l'autre.

Il n'y a pas de solution Goldie et sous l'arbre de la passion le vieil homme à la peau creusée de sillons, s'endort une dernière fois.
Des jeunes qui s'embrassent se cajolant les langues, de vulgaires papillonnements de cils, lorsque tout s'éteint Goldie pleure et ne hurle pas.

L'enfant qui consciencieusement observe sa mère porter du rouge à ses lèvres.

Arrête de photographier les filles nues et j'emmerde vos airs bobos à la noix.
Sois à la page, souris, tais-toi.
Autant être élevée dans la pauvreté et le besoin.
De dignité Goldie veut être fabriquée, être humble et le rester.

Dans de vieux clubs Goldie trouve le refuge, parmi des filles de charme qui font épouser à leur corps l'oscillement  certain du serpent.
Sur une barre d'aluminium qu'elles parcourent des lèvres, elles font rougir des hommes des désirs qu'elles font naitre.
Et Goldie  veut encore frapper, savoir où trouver la limite à ses mains sales et ensanglantés.
Les filles s'accrochent des boas autour des hanches qu'un vieux mac leur a scarifié.
D'après les rumeur celui-ci va bientôt crever, on se cassera avec le beurre et l'argent, par la petite porte des artistes, mais Goldie n'a plus cure de toutes ces histoires de dessous de table.

Sous l'abre de la passion, le vieil homme est enterré.
Un sage qui s'en va, voici le village dépeuplé.

Goldie marche et dépoussière une route, de son pouce qu'elle lance au ciel, attiré les oiseaux de nuit qui risqueraient de faire d'elle une proie.
Au premier venu Goldie le tue, la caisse est son unique besoin.
La voilà qui roule, toutes trombes dehors et ce soleil de plomb qui sort ses rayons vers le nord.

Comme tu as beaucoup pleurer Goldie et la racine brune de tes cheveux déteint sur le blond que tu tente de leur donner.
Et comme la sueur donne à ta peau des senteurs bestiales.
Puisqu'il ne suffit pas d'être belle et d'avoir de l'esprit.

Je ne sais pas ce qui t'as poussé à rouler vers là-bas, les montagnes sont rocheuses et bien aiguisées, sans doute voulais-tu pousser le jeu plus loin que tu ne l'étais alors.
Le sable qui t'aveugle presque et tes mains moites contre le volant brûlant.
Je crois que tu l'as vu venir, si près et si inexorable.
Si tentant, si décevant.
Il a donné le glas de ta folie, le la d'une autre vie, comme celle où tu volerai parmi les anges.
Paroles de curé derrière un dernier confessionnal.
Du haut de la falaise, un dernier regard à la carcasses de fer devenu ton tombeau.
Et malgré cet avenir incertain, réponds-moi Goldie, avais-tu vu le ravin?

Sous l'arbre de la passion l'enfant est venu prier.

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