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24 février 2008

Ayla S'en Fout, Je crois

Qui n'a jamais eu peur
De se réveiller un matin
Vieux et fatigué
Et de penser
"Je n'ai pas eu la vie
Que j'aurai voulu"



Calvin a dit que c'était acceptable de naitre dans les 80's.89, ça compte?





Eye Liner est l'accroche-coeur des temps modernes. Quand ta poupée papillone des cils, gonflés de mascaras, le contour de ses yeux badigeonné de noir.
Je suis sûre que peu importe leurs couleurs, bruns, bleus, verts, gris ou noirs, tu lui voleras mille et un baisers secrets, au fond d'une ruelle craquelée.

Je ne porte pas d'Eye Liner.

La pénombre déflore bien des corps. Lorsque ton amour reste sous les draps, lui couvrant les parties que tu as dégusté. Ses paupières s'ouvrent à demi, sa main tâte la trace que tu as laissé.
Elle s'indigne de ne plus te trouver dans ce lit. Tu es déjà parti.

Et moi aussi.

La photo aussi claire que de l'eau à l'éclat du soleil au zénith. L'appareil en bout de main, tu appuie sur le bouton.
Elle semble dépravé face à ce mur poli. Tagué de centaine de graffitis, colorés contre sa peau blanche, qui fait miroiter l'objectif, de mensonges si doux.
Tu n'as pas demandé à ta belle de sourire, elle s'en trouve soulagé. Elle n'en avait pas envie.

J'aurais bien voulu.

Se garder l'un contre l'autre. Cela n'est pas si grave, si tu ne te rappelle plus de son nom, Danielle, Blondie ou Sara. La prochaine fois tu verifieras son passeport.
Tu reprend l'avion demain.
Une dernière bise sur le front, coincés dans ce couloir de pub.
Bientôt on n'y verra plus que du feu.

Ne regarde pas en arrière.

Elle avait un goût de miel, des hirondelles tatouées sur les hanches. Elle passait ses soirées nue, dans les bois, à se couvrir le corps de feuilles mortes. Tu ne la suivais pas.
Elle restait seule dans ses délires.

Et je délire aussi.

Un magnum de champagne, encore un. Les invités et les rires qui font vibrés la pièce. Et ta mignonne encore au téléphone, avec tu ne sais quelle personne. Elle avait enfilé sa robe fushia et ses escarpins. Ce soir tu devais la présenter aux amis. Mais elle n'en pas fini au combiné.

Je n'ai plus d'appel.

Une culotte bleue ciel traine dans la chambre. La tête lourde de bois. Tu n'es pas chez toi. La bouche pâteuse. Il y a une nana dans un coin, tu ne reconnais pas ses cheveux blonds. Une rousse un peu plus loin et un mec à poil, la face contre sol. Tu titube. Les marches des escaliers sont elles aussi encombrées. La soirée a été chaude, mais tu ne te souviens de rien.

Je ne veux pas me rappeler.

Elle a griffoné quelque chose dans ton carnet. "Je t'aime" et un coeur à la place du "love".
Elle ne t'a pas vu grimacer.

Ne me fais pas rire.

Lumière rouge et marcel blanc. Elle porte le collier d'argent que tu lui a offert. Sublime dans son jean, sur le bord de la route. Tu aurais voulu filmer la scène, avec ces vieilles caméra, qui font bouger l'image, la floutant, parcourant son entièreté de légères lignes décolorées.
Il ne fait pas sombre et tu crois que le soleil se couche pourtant.

Et si elle tombait de la falaise?

Il y a une note sur le frigo. Tu ne rentreras pas. J'ai vu qu'elle faisait sa valise. Elle a tout fourré dedans et a démarré la voiture.
Encore une de partie et l'appartement reste vide.

Ma tête l'est aussi.

Ses lèvres dessinent une envie que tu gardais pour tout à l'heure. Après tout, personne n'est à une minute près.
La fille a fini son whisky, tu lui feras bien ce plaisir. Mais dans cette boîte il y a une "madame pipi" pour les toilettes. Tu ne baiseras donc pas ce soir.

Tant pis.

Il n'y a pas d'autre face que pile. Ni d'autre pile que face. Tu as joué tes cartes jusqu'à plus soif, maintenant tu t'ennuie et le passé d'hier, te semble plus loin qu'autrefois. Elles se sont toutes envolées dans d'autres bras.
Tu n'en as rien faire, elles n'étaient plus ce que tu attendais. Et je pense que ta vie continueras ainsi, jusqu'à ce que tu débruche sur celle.

Je m'en vais.

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