"Grosse Pute!"

Comme sorti de la bouche d'un enfant
Des gros mots crachés en plein visage
Par un petit être innocent

J'ai rangé le bordel de ma chambre, j'ai placé mes importances dans une boîte en attendant d'en trouver une avec cadenas.
Vieux carnet intime, veilles photos, lettres, mots, carnet noir et tellement de choses encore, ...
J'attend un album ou je placerai les papiers glacés, ... Je prendrai la peine, je pendrai le temps, c'est promis.

Avant de partir je n'ai cessé de me retourner en arrière, j'ai mal encore parfois, une décision choisie et une imcompréhension que je n'explique pas. Je ne suis pas ici pour parler du présent, ni du futur, mes fautes passées sont lourdes à supporter et pourtant je dois en endosser les concéquences.
Mea Culpa et puis se flagolerai le moine. Je n'ai pas de cilice pour meurtrir mon corps.
On ne croit jamais le coupable répenti. Je ne suis pourtant pas partie comme les petites filles en robes blanches, gambadant s'accager d'autres fraisiers, leur vêtement sali de rouge qu'on ne peut effacer.
Et si j'avais peux appuier sur "rewind" peut-être aurions-nous pu lire entre les lignes?
Le Pourquoi du Comment. La souffrance d'autrui. La recherche d'autres fruits.
Encore naïve par nature, j'ai crus que je pourrai tout gommer comme les ratures de mes croquis, mais le coeur garde des cicatrices profondes qu'il ne veut parfois révéler.
Ainsi ai-je donc fais mon choix, je ne regrette rien, si ce n'est que les entailles profondes qui parcourent mon esprit.
Les remords lacèrent ce que je suis. Voici donc l'issue de votre pêché, que la leçon vous soit propice à d'intense réfléxion.
Mea Culpa, mais où est donc le cilice? Je promets de boire la lie dans le calice. Mea Culpa.
Et si je suis excausée, puis-je avoir une seconde chance? On ne peut remonter dans le passé, voilà ma potence. "Crève ma chérie!" me crient ces masques d'anges, ils ont voté à main levé pour ma sentence, amis de la victime que j'ai délaissé, tiraillée par de sombres pensées.
Je ne regrette rien de ma décision, mais parfois seul, j'y repense au fond.
Tout le mal commis qui pèse sur mes épaules, la victime ne méritait pas cela et reviens à moi seule la faute.
Je n'oublie jamais rien, je n'efface jamais rien, ma boîte n'est qu'un prétexte.
Et ces souvenirs comme des épines dans ma tête et ces phrases qui ne cessent de tourner en boucle, qu'ils soient doux ou douloureux, ils charcutent tous ma peau, ainsi donc est ma rétribution, j'accèpte avec honte ma punition, je n'ai pourtant rien rayer, mais il me faut payer.
Je ne regrette rien et je regrette, je ne savais pas tout le mal qu'il y avait en moi.
Mea Culpa.